Où se situe la frontière entre l’art et la mode ?
Singularités artistiques

Où se situe la frontière entre l’art et la mode ?

Nul ne saurait dire à quel moment exactement l’art et la mode ont commencé à s’entremêler. Peut-être qu’un historien serait en mesure d’identifier le moment précis où les vêtements ont transcendé leur fonction première qui était de recouvrir l’intimité et de protéger des intempéries. Assez tôt cependant, les vêtements se sont vus ornés de motifs divers. Et on peut sans peine imaginer que les vêtements de cérémonie n’ont pas tardé à faire leur apparition. Aujourd’hui, le vêtement n’est plus uniquement orné ou embelli lorsqu’il sert une fonction cérémoniale ou solennelle. Dans la vie de tous les jours, nous prenons soin de choisir des vêtements qui nous mettent en valeur ou qui ont une réelle valeur artistique. Mais, une telle pratique nous pousse à nous interroger sur la frontière entre art et mode.

Les vêtements du quotidien

Une chemise quelconque, un pantalon, une jupe ou une écharpe ne peuvent pas systématiquement être considérés comme des œuvres artistiques. Il fut une époque où l’on aurait pu invoquer le savoir-faire de l’artisan, mais ce n’est plus du tout le cas. En particulier dans le contexte actuel de l’industrie de la mode où la fabrication à la chaîne semble effacer toute forme d’identité artisanale du produit.

En effet, l’univers du prêt-à-porter s’est solidement installé en marge de la recherche artistique. Les rigueurs de l’industrie et la création artistique sont souvent incompatibles. Pourtant, il peut arriver qu’au détour d’un garde-robe, on tombe sur des robes qui éveillent les sensibilités artistiques de tout un chacun.

Le caractère artistique des pièces de collection

De nos jours, la dimension artistique des vêtements est bien moins prononcée que celle de la Robe Homard d’Elsa Schiaparelli et de Salvador Dali. Ceci dit, le caractère artistique a survécu, même s’il s’est quelque peu transformé.

C’est tout particulièrement dans le monde du streetwear qu’on s’en rend compte. Qu’il s’agisse des sneakers, des marques comme Supreme, des collection OFF WHITE ou des vêtements aux griffes bien connues, on ne peut pas nier qu’il y a un capital artistique grandissant.

C’est bien ce qui a motivé des collaborations populaires avec des marques établies et des artistes “street”. On pense notamment à Keith Haring avec Lacoste, Stash avec Reebok ou encore Kaws x Uniqlo. Autant d’incursions dans le monde artistique qui permettent d’effacer, petit à petit, les frontières entre mode et art.

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