Le happening
L’expression “happening” commence à être utilisée en anglais dans les années 1950. Le happening est une représentation. Une situation que l’on conçoit et présente en public en dehors d’un espace artistique “régulier” tel qu’une scène.
Et le happening francophone fut !
C’est en 1964, que le happening se popularise dans des aires géographiques d’expression francophone. Certains traduiront ce mot par le groupe de mots “intervention artistique”.
Une différence majeure entre le happening et une performance ordinaire c’est l’aspect spontané du happening. Ce dernier est aussi fondamentalement conçu pour créer une interaction avec le public.
Cependant, le happening est bel et bien une performance au sens premier du mot. Seulement, ce n’est pas une performance impliquant exclusivement des artistes qui étaient au préalable “mis dans la confidence”.
La performance a un public alors que le happening “aspire” les personnes présentes pour en faire des intervenants.
Happening : quelques règles
L’attitude et les gestes des artistes contribuent à donner une définition à l’oeuvre produite. C’est une des règles du happening. En 1919, l’artiste Marcel Duchamp réalise sur son crane une tonsure en forme d’étoile pour montrer que ce seul acte fait de son crane et de sa personne toute entière une oeuvre d’art proposée aux regards.
Des concepts tels que le “dripping” proposé par l’artiste Pollock ainsi que le “tachisme” un concept proposé par Mathieu viendront enrichir la notion globale du happening.
L’idée d’utiliser le corps comme un outil artistique demeure un des points capitaux du courant happening. Plusieurs critiques estiment qu’il y a un lien relativement important entre l’art corporel et le happening.
Le happening est aussi perçu par certains comme une forme d’expression artistique parvenant à échapper à la société de consommation.