Art et forme
Il n’est pas simple d’étudier la forme dans l’art. Cette complexité s’explique par plusieurs raisons :
- D’une part, la forme renvoie aux objets ou aux personnes représentés.
- D’autre part, l’étude des formes doit tenir compte des modifications de leur perception dans l’histoire de l’art.
S’intéresser à la forme, c’est à la fois examiner les œuvres produites et voyager dans le temps. Il faut également garder à l’esprit que même la négation de la forme est une expression de la forme.
La forme, un élément capital
La plupart des arts admettent que la forme et la couleur sont des piliers de la manifestation de l’inspiration de tout artiste.
Certains critiques vont jusqu’à résumer l’art à l’ensemble des techniques permettant de copier les formes existant autour du corps de l’artiste ou dans son esprit.
Il est important de noter que les formes sont inventées lorsque l’oeuvre n’est pas figurative. Le constructivisme est un courant artistique intéressant à explorer pour percevoir certains enjeux liés aux formes dans l’art.
La forme et l’art : détruire ou (re)construire ?
Dans certains cas, l’art s’efforce de réaliser une copie fidèle de la nature. Mais, le plus souvent, l’art sublime la nature. En effet, un artiste sait (doit?) gommer les imperfections de tout spectacle naturel pour ne conserver que les points forts, les qualités.
Cette quasi obsession pour la forme la plus parfaite possible a une raison simple : un tableau ou une sculpture sera examiné de près et très souvent. En revanche, un coucher de soleil sur une plaine de 10 hectares peut avoir quelques défauts pendant quelques minutes qui ne seront probablement pas remarqués. Or, parce qu’elle condense le réel, l’oeuvre d’art sera jugée plus attentivement :
- D’une part parce qu’elle va concentrer dans une surface restreinte plusieurs hectares.
- D’autre part parce qu’aucun mécène ne souhaite voir les défauts de son anatomie sur le tableau qu’il a commandé.